AFRIQUE CENTRALE - MENACE EBOLA

10 déc 2014

AFRIQUE CENTRALE - MENACE EBOLA


Le Secrétaire général de l'ONU appelle à la vigilance

Tirant les leçons des « incidences terribles du virus Ebola sur certains Etats d’Afrique de l’Ouest », le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, a encouragé les dirigeants d’Afrique centrale à prendre des mesures préventives face au risque de propagation de cette épidémie. « Nous devons rester vigilants et veiller à ce que la sous-région soit suffisamment préparée », a-t-il souligné dans un message lu par son Représentant spécial pour l’Afrique centrale, M. Abdoulaye Bathily, lors de la 39e session ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC), jeudi 4 décembre 2014 à Bujumbura (Burundi).

« Il existe un risque réel que le virus contamine les populations […] et dépasse les capacités des pouvoirs publics concernés », a souligné le Secrétaire général de l’ONU, insistant sur l’importance de la prévention et de la mise en place d’une réponse régionale coordonnée. A cet égard, il a salué l’initiative de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et des entités pertinentes des Nations Unies d’organiser un atelier conjoint en vue d’élaborer « une réaction cohérente et harmonisée ». Selon les experts de la CEEAC, cette réunion, qui est prévue à Yaoundé (Cameroun) du 15 au 17 décembre 2014, permettra de développer un « mécanisme de coordination régionale de la préparation et de la riposte à la maladie à virus Ebola en Afrique centrale ».

Mobilisation générale

Le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) participera à cette importante rencontre. L’ampleur de l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola exige en effet une mobilisation générale : le nombre de décès enregistré depuis sa résurgence s'élève à 6070, sur un total de 17145 personnes infectées, selon un rapport publié le 3 décembre 2014 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les Etats membres de l’UNSAC ont décidé de faire le point sur cette menace (Ebola) au cours de leur 40e réunion prévue à Luanda (Angola) durant le premier semestre 2015. Cette session reviendra également en profondeur sur la question du changement climatique qui, à l’instar d’Ebola, est considéré comme « une menace à la paix et à la sécurité internationales ».

Déclaration contre Boko Haram

Les participants ont par ailleurs réitéré la nécessité de poursuivre les débats sur les dossiers habituels liés à la situation politique et sécuritaire de la sous-région. Ces débats prendront en compte l’évaluation des efforts entrepris dans le cadre de la lutte contre le braconnage, la piraterie maritime dans le golfe de Guinée, les groupes armés qui déstabilisent la sous-région - notamment l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), les Forces démocratiques alliées (ADF/Ouganda), Boko Haram, etc. Sur ce dernier cas, une