La Résolution 2039 (2012) adoptée le 29 février 2012 par le Conseil de sécurité lors de sa 6727e séance assigne à l’UNOCA la responsabilité de contribuer à la recherche des solutions pour mettre fin aux actes de piraterie et des vols à main armée commis en mer dans le golfe de Guinée. Ce phénomène fait en effet peser de graves menaces sur la navigation internationale, la sécurité et le développement économique des États de la région. Il affecte aussi les pays riverains, y compris leur arrière-pays, et les pays sans littoral.
Du 7 au 27 novembre 2011, l’UNOCA a pris part à une mission d’évaluation dans la région (Bénin, Nigeria, Gabon et Angola), qui lui a permis de mesurer l’ampleur de la situation. La mission avait été décidée par le Secrétaire général de l’ONU, suite à une requête du chef de l’Etat béninois, qui avait expliqué, entre autres, que le port de Cotonou (Bénin) perd environ 70 % de ses recettes du fait de ce phénomène transversal. Le nombre de navires avait aussi considérablement diminué, passant de 150 à moins de 50 par mois. Un an après cette mission, le Bureau maritime international (BMI) a publié un rapport révélant qu’en 2012, 966 marins avaient été victimes d’attaques dans le golfe de Guinée où, selon le même rapport, le coût des marchandises volées par les pirates était estimé entre 34 et 101 millions de dollars.