Dans une lettre au Conseil de sécurité datée du 11 décembre 2009, le Secrétaire général de l’ONU plaide en faveur de la création d’une représentation onusienne en Afrique centrale, conformément au vœu réitéré par les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) dans un courrier le 28 avril 2008. « Ils ont (…) fait valoir que cette présence aiderait à définir et à mettre en œuvre une approche globale et intégrée des défis relatifs à la paix, à la sécurité et au développement en Afrique centrale », explique le Secrétaire général. Il se réfère à la Déclaration du 31 octobre 2002 dans laquelle le Conseil de sécurité reconnaît qu’en « dépit d’un énorme potentiel qui pourrait faire d’elle un des pôles de développement du continent, l’Afrique centrale ne jouit pas encore de la stabilité qui lui permettrait de mettre en valeur de façon équitable ses ressources pour le plus grand bien de sa population ».
C'est dans ce contexte que le projet de création de l’UNOCA a émergé et prospéré avec pour objectif essentiel de « renforcer les capacités de la sous-région de l’Afrique centrale dans le domaine de la prévention des conflits et du maintien de la paix et de la sécurité ainsi que dans le domaine de l’intégration économique ».
En dehors de la porosité des frontières occasionnant souvent des tensions politiques dans et entre les pays, l’Afrique centrale fait en effet face aux défis transfrontaliers tels que le trafic des armes ; la piraterie et l’insécurité maritime dans le Golfe de Guinée ; le crime transnational organisé ; le braconnage des éléphants et le trafic illicite de l’ivoire ; la recrudescence des groupes terroristes, y compris l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) et Boko Haram. Ce mouvement terroriste (Boko Haram) basé au Nigeria est considéré comme une grave menace pour certains pays d’Afrique centrale, en particulier le Cameroun et le Tchad.