33E REUNION DE L'UNSAC

12 déc 2011

33E REUNION DE L'UNSAC

Des engagements forts pour relever le défi de l'insécurité en Afrique centrale

Les travaux du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) qui ont pris fin jeudi 08 décembre à Bangui, ont permis de définir un cahier de charges précis et coordonné des Etats de l'Afrique centrale sur la question prioritaire de sécurité.

Ouverts le lundi, 5 décembre 2011 à la salle des banquets de l'Assemblée nationale, ces travaux ont connu la participation des ministres des affaires étrangères ou leurs représentants ainsi que des officiels et experts des questions de sécurité.

Lors de la cérémonie officielle, M. Bernard Bonda, Directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères et des Centrafricains de l'étranger, a plaidé pour que le Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale (UNOCA) apporte un appui aux Etats d'Afrique centrale en vue de la mise en place d'une stratégie globale antiterroriste. M. Bernard Bonda a en effet rappelé que lors de la 32e Réunion tenue à Sao Tomé et Principe en mars 2011, l'Angola, le Burundi et le Rwanda avaient exprimé de vives inquiétudes par rapport aux menaces terroristes. Elles devraient donc être prises très au sérieux, étant donné qu'elles constituent « un des facteurs potentiels redoutables de l'insécurité » en Afrique centrale.

Le diplomate centrafricain a invité les participants et la communauté internationale à accorder une attention particulière au cas de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), groupe terroriste qui cause des dégâts affolants en Ouganda, au Sud Soudan, en République démocratique du Congo et en République Centrafricaine.

M. Bernard Bonda a mis l'accent sur la nécessité de « bâtir une approche cohérente, équilibrée et intégrée qui prenne en compte tous les facteurs de menace à la sécurité humaine et des institutions de nos Etats ».

Cette vision a été développée par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l'Afrique centrale et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale (UNOCA), M. Abou Moussa, qui a lancé un appel au renforcement de la coopération régionale dans la lutte contre l'insécurité dans nos pays.

« Les défis de diplomatie préventive qui interpellent l'Afrique centrale aujourd'hui sont nombreux et multiformes. Ces défis ne pourront trouver de solution durable que dans un cadre concerté et coordonné entre toutes les parties impliquées », a-t-il souligné. M. Abou Moussa a précisé que dans le cadre de sa nouvelle mission de Secrétariat du Comité consultatif, « UNOCA ne ménagera aucun effort pour la réalisation de notre aspiration [...] partagée d'une Afrique centrale en sécurité, en paix et stable ».

Les experts de l'Angola, du Burundi, du Cameroun, de la République Centrafricaine, du Congo, du Gabon, de la Guinée Equatoriale, de la République démocratique du Congo, du Rwanda, de Sao Tomé et Principe ainsi que ceux du Tchad ont commencé des discussions approfondies sur les sujets de préoccupation majeure soulevés dans les différents discours. Ils ont également engagé des échanges sur l'impact du changement climatique et de l'exploitation illégale des ressources naturelles sur la paix et la sécurité en Afrique centrale, la promotion du désarmement et des programmes de limitation des armements, etc.

Plusieurs organisations régionales et internationales apportent leurs contributions aux débats en tant qu'observateurs : l'Union Africaine, la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale, le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Centrafrique, le Centre pour les Droits de l'Homme et la Démocratie en Afrique centrale, le Centre régional de l'ONU pour la paix et le désarmement en Afrique, etc.

Les travaux du Comité des experts étaient présidés par M. Ovidio Pequeno, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès des USA et Représentant permanent de Sao Tome et Principe auprès des Nations Unies. M. Paul Zoumanigui, Chef de la Section politique de l'UNOCA, y siègera désormais comme Secrétaire, d'après une annonce officielle faite par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l'Afrique centrale.

Brazzaville, la capitale du Congo, va abriter en décembre 2012 les cérémonies marquant le vingtième anniversaire du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC).

Hormis les questions de sécurité, une préoccupation qui fera l'objet d'une attention particulière pour les prochains mois sera sans doute celle du paiement des cotisations par les Etats membres. Fin octobre dernier, le ministre santoméen des Affaires étrangères et des Communautés, M. Manuel Salvador dos Ramos, avait exprimé sa préoccupation par rapport au faible niveau de participation au fonctionnement de l`UNSAC. Il avait lancé un appel, afin que M. Abou Moussa, représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l`Afrique centrale (UNOCA), contribue à la sensibilisation des Etats membres sur ce sujet.

Entre 2010 et 2011, seuls trois pays sur onze ont en effet versé leurs cotisations pour le Fonds d`affectation spéciale. M. Ovidio Pequeno, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès des Etats Unis et Représentant permanent de Sao Tome et Principe auprès des Nations Unies, qui préside les travaux des experts, s`est dit optimiste quant à la mobilisation des pays sur cette situation financière. La 33e réunion ministérielle permettra, entre autres, d`en faire un point précis.

L'Angola, le Burundi, le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République démocratique du Congo, le Rwanda, Sao Tomé et Principe, le Tchad sont membres du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale.

Le Secrétariat du Comité est assuré depuis mai 2011 par le Bureau régional des Nations Unies pour l`Afrique centrale (UNOCA).