AFRIQUE CENTRALE

24 oct 2014

AFRIQUE CENTRALE


L’ONU soutient l’engagement des femmes dans la vie politique


Les Nations Unies ont renouvelé leur détermination à continuer à apporter leur soutien aux femmes d’Afrique centrale afin de favoriser davantage leur participation à la vie politique de leurs pays respectifs. Cet engagement a été fait jeudi 23 octobre 2014 à Douala, la capitale économique du Cameroun, au terme d’un séminaire sous-régional de trois jours initié par le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) et organisé en partenariat avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

Le séminaire, qui a réuni une vingtaine de participants, y compris des parlementaires et des membres de la société civile, a permis de réfléchir sur les voies et moyens de renforcer l’implication des femmes dans la gestion des affaires publiques. Au-delà du partage des expériences sur cette question importante, un accent a été mis sur la nécessité de repenser leur place dans les processus électoraux.Le cas des personnes vivant avec un handicap et des populations autochtones a été aussi passé en revue, avec comme principale recommandation, le besoin impérieux de prendre en compte les droits civiques et politiques de tous les groupes marginalisés. Par ailleurs, les participants ont exprimé le vœu que la CEEACcoordonne « les efforts des partenaires [afin de] mettre en place un mécanisme de soutien à la participation politique des femmes en Afrique centrale ».

Une plate-forme pour la mise en œuvre des recommandations

Une plate-forme pour la promotion de la participation des femmes de la sous-région dans la vie politique a été créée pour veiller à la mise en œuvre des vingt recommandations adoptées à l’issue des travaux. « En promouvant la participation des femmes à la vie politique, la garantie que les gouvernements respectent la représentation, la diversité et l’inclusion de tous leurs citoyens est plus grande. En effet, la représentation et l’inclusion en politique sont des éléments fondateurs de la construction de sociétés démocratiques et pacifiques », a fait observer le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique centrale et Chef de l’UNOCA, M. Abdoulaye Bathily, dans un message lu lors de la cérémonie d’ouverture du séminaire.

Il s’agit d’éviter des frustrations et des situations confuses qui, parfois, sont à l’origine des tensions et de l’instabilité. « Dans un tel contexte, seuls des changements constructifs dans les façons de gouverner peuvent mener à une paix durable », a souligné M. Bathily, précisant que « les femmes, en tant que membres à part entière de la société, ont un rôle fondamental à jouer » dans ce chantier de la transformation de la gouvernance politique. « Les Nations Unies ont bien compris l’immense potentiel des femmes et ont réitéré leurs engagements à soutenir ces dernières », a-t-il insisté, rappelant que sept résolutions du Conseil de sécurité sur les Femmes, la paix et la sécurité ont été adoptées entre 2000 et 2013.

Le séminaire de Douala a été organisé avec le concours de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), d’ONU Femmes/Cameroun et du Centre des Nations Unies pour les droits de l’Homme et la démocratie en Afrique centrale (CNUDHD-CA). Outre le Cameroun, les délégués du Burundi, duCongo, du Gabon, de la République Centrafricaine (RCA), de la République démocratique du Congo (RDC), du Rwanda, de Sao Tomé et Principe, et du Tchad y ont pris part.