Appel à un cessez-le-feu général pour une riposte efficace contre le COVID-19 en Afrique centrale

Face au Coronavirus, le Chef de l'UNOCA invite, ce 26 mars 2020, toutes les parties en conflit en Afrique centrale à faire taire les armes afin de permettre la mise en œuvre rapide et efficace des stratégies nationales de riposte, dans le respect des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Photo Archives UNOCA/Norbert N. Ouendji

26 mar 2020

Appel à un cessez-le-feu général pour une riposte efficace contre le COVID-19 en Afrique centrale

La pandémie du COVID-19 à laquelle le monde est confronté depuis le début de l’année n’épargne pas l’Afrique centrale. J’exprime mon soutien et mes encouragements au personnel médical pour son dévouement et les sacrifices qu’il consent dans la lutte contre cette pandémie. De même, je salue les mesures prises par les Etats de la sous-région pour juguler cette crise de santé publique.  

On le sait, ce virus mortel se répand à une vitesse exponentielle alors que la prise en charge des malades demeure complexe et nécessite des ressources humaines, matérielles et techniques qui sont très limitées dans la plupart des Etats de la sous-région. 

Je suis particulièrement préoccupé par la situation dans les zones rurales et reculées ne bénéficiant pas d’une couverture sanitaire adéquate et dans ces régions où, en plus, les conflits armés rendent difficiles, voire impossibles, les campagnes de prévention et de sensibilisation des populations, ainsi que l’assistance humanitaire et sanitaire en faveur de ceux déjà atteints par le COVID-19.   

A la suite de l’appel mondial lancé le 23 mars 2020 par le Secrétaire général des Nations Unies, M. António Guterres, je voudrais inviter toutes les parties en conflit en Afrique centrale, et en particulier au Cameroun, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo et au Tchad, à observer sans délai un cessez-le-feu afin de permettre la mise en œuvre rapide et efficace des stratégies nationales de riposte, dans le respect des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Nous devons ensemble combattre, maintenant, ce fléau qui n’épargne ni les belligérants, ni les populations civiles ni les dirigeants politiques.

Faire taire les armes en Afrique centrale pour permettre aux personnes et structures compétentes, gouvernementales et non-gouvernementales, d’apporter l’assistance requise aux populations menacées est devenu une urgence vitale.

Je compte sur l’humanisme des acteurs en conflit pour que nous remportions ensemble la guerre en cours contre la pandémie du COVID-19.

François Louncény Fall
Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale

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