CRISE EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

28 fév 2014

CRISE EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE


Consultations entre le chef de l’UNOCA et le SG de la CEEAC

La crise centrafricaine était au cœur d’une séance de travail de plus d’une heure et demie jeudi 27 février entre le chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), M. Abou Moussa, et le Secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), M. Ahmad Allam-Mi.

Les deux personnalités ont revisité les causes de la situation critique en République Centrafricaine (RCA) et fait le point sur les efforts en cours en vue d’y trouver une issue. M. Ahmad Allam-mi a notamment salué la mobilisation de la communauté internationale et en particulier celle des Nations Unies, souhaitant qu’une force spéciale onusienne soit rapidement mise en place pour faire face au chaos actuel. « Il ne faut pas attendre, car il y a un problème de capacité opérationnelle de nos troupes », a-t-il expliqué, reconnaissant les sacrifices que les éléments de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) et ceux de l’opération « Sangaris » font pour ramener l’ordre et la sécurité dans ce pays membre de la CEEAC.

Pour un « commandement unifié »

En attendant, le Secrétaire général de la CEEAC souscrit à l’option d’un « commandement unifié avec un Etat-major au niveau du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Centrafrique (BINUCA) ». Dans son plan en six points sur la RCA présenté au Conseil de sécurité le 20 février, le Secrétaire général de l’ONU avait soutenu la nécessité d’une telle coordination. M. Ban Ki-moon avait expliqué que cette démarche permettra aux forces internationales de se concentrer sur « les priorités les plus urgentes qui sont de contenir la violence ; protéger les civils ; prévenir de nouveaux déplacements de populations ; créer un environnement sécurisé pour l’acheminement de l’aide humanitaire ; et jeter les bases d’un transfert, aussitôt que possible, des forces actuellement présentes à une force de maintien de la paix des Nations Unies ».

L'apport de l'ONU dans la prise en charge des victimes

Dans ce contexte, M. Abou Moussa a rassuré son hôte quant à la très grande attention que le Secrétaire général de l’ONU accorde à la crise centrafricaine. Il a souligné l’apport des agences spécialisées des Nations Unies dans la prise en charge des victimes, y compris des réfugiés qu’accueillent des pays voisins. Il a indiqué qu’il leur faut des moyens financiers supplémentaires pour continuer à répondre aux besoins de plus en plus pressants des populations et des Etats. Le Chef de l’UNOCA, par ailleurs Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale, a saisi cette occasion pour évoquer la situation au Tchad, où il vient de boucler une mission d’évaluation de l’impact régional de cette crise.

Dans le même ordre d’idées, M. Abou Moussa a confirmé qu’il effectuera également une visite au Cameroun la semaine prochaine. Il a remercié M. Ahmad Allam-Mi d’avoir accepté que deux experts du Secrétariat de la CEEAC fassent partie de cette mission à laquelle prendra aussi part un fonctionnaire du BINUCA ainsi que des collègues du système des Nations Unies basés au Cameroun et du Bureau régional de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) dont le siège est à Dakar (Sénégal).

La rencontre entre le chef de l’UNOCA et le Secrétaire général de la CEEAC s’inscrit dans le cadre des consultations régulières entre les dirigeants des deux institutions. Elle a permis d’échanger sur plusieurs autres sujets d’intérêt commun, comme la mise en œuvre des décisions du Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Commission du golfe de Guinée (CGG) sur la sûreté et la sécurité maritimes tenu en juin 2013 à Yaoundé.

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