EST DE LA RDC - GRANDS LACS

précédent suivant
9 sep 2012

EST DE LA RDC - GRANDS LACS

M. Ban pour une réunion de haut niveau en marge de l'Assemblée générale

Au Mini-sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIGRL) samedi 8 septembre à Kampala (Ouganda), le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, a fait part de son intention de « convoquer, le 27 septembre à New York, une réunion de haut niveau sur la situation à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) ».

Dans un message lu par M. Abou Moussa, son Représentant spécial et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale (UNOCA), le Secrétaire général de l'ONU précise que cette réunion de haut niveau, qui se tiendra en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, serait une « plate-forme pour la poursuite du dialogue visant à renforcer les efforts régionaux dans la recherche d'une solution pacifique à la crise à l'Est de la RDC », où le Mouvement du 23 Mars (M23) mène une rébellion armée depuis plusieurs mois.

Dans cette perspective, M. Ban Ki-moon a annoncé que le Secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des opérations de maintien de la paix, M. Hervé Ladsous, effectuera une mission préparatoire dans cette région du 9 au 15 septembre. Il a lancé un appel, afin que les pays membres de la CIRGL et les partenaires internationaux prennent part à la réunion de New York, compte tenu notamment des urgences face aux réalités sur le terrain.

Situation humanitaire précaire

Le Secrétaire général de l'ONU a en effet rappelé les conditions sécuritaires et humanitaires toujours précaires à l'Est de la RDC, soulignant que cette situation préoccupante menace la stabilité régionale. Les conséquences humanitaires pour les civils sont « catastrophiques », a expliqué M. Ban Ki-moon, évoquant le déplacement de plus de 226 000 personnes dans le Nord-Kivu et le départ forcé de plus de 57 000 Congolais vers le Rwanda et l'Ouganda.

« Même s'il y a eu une accalmie dans les activités militaires du M23 depuis juillet, la situation reste très fragile », a fait observer M. Ban Ki-moon. Il a, une fois de plus, demandé à ce groupe (M23) de « cesser immédiatement toutes ses activités déstabilisatrices ». De même, il a condamné avec force « la violence et les graves violations des droits humains commises par le M23, ainsi que d'autres groupes armés contre des civils ». Le Secrétaire général de l'ONU a insisté sur le fait que ces crimes ne devraient pas rester impunis. Il s'est par ailleurs dit « profondément préoccupé par les informations persistantes faisant état du soutien extérieur apporté au groupe M23 », demandant qu'il soit mis fin « sans délai » à une telle assistance.

Dialogue de haut niveau

Le Secrétaire général de l'ONU a également salué l'initiative des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la CIRGL de se réunir pour la troisième fois depuis juillet dernier dans le cadre d'un Sommet spécifique consacré à la crise politique qui secoue l'Est de la RDC. Il a exprimé le vœu que cette rencontre débouche, entre autres, sur la mise en place d'une feuille de route détaillant les initiatives devant permettre de ramener la paix et la stabilité à l'Est de la RDC.

M. Ban Ki-moon a tenu à préciser que l'option militaire seule ne suffira pas pour faire face à la rébellion. Dans ce contexte, il encourage « vivement la poursuite et le renforcement du dialogue de haut niveau tant sur le plan bilatéral que régional afin de mettre fin au conflit ». Il a rappelé que l'ONU reste disposée à accompagner tous ces efforts, en coopération avec l'Union africaine et les partenaires régionaux et internationaux.

A l'issue des travaux, M. Abou Moussa a eu une séance de travail avec M. Roger Meece, Représentant special et Chef de la MONUSCO (voir photo). Il a partagé avec son collègue le contenu des discussions ainsi que l'essentiel des résolutions prises par les Chefs d`Etat et de Gouvernement des Grands lacs.

Télécharger la version PDF de notre communiqué de presse sur le sujet.