NOUVELLES ATTAQUES DE BOKO HARAM

31 déc 2014

NOUVELLES ATTAQUES DE BOKO HARAM


L’ONU salue la bravoure des forces armées camerounaises


Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), M. Abdoulaye Bathily, salue la bravoure des forces armées camerounaises face aux nouvelles attaques perpétrées par Boko Haram dans la nuit du 27 au 28 décembre dernier contre le camp militaire d’Achigachia, une localité située dans le département du Mayo-Tsanaga, dans la région l’Extrême Nord du Cameroun. Il se réjouit des actions qui ont permis de reprendre possession dudit camp.
M. Bathily rend hommage aux soldats qui ont trouvé la mort lors de cet assaut. Il exprime aussi ses sincères condoléances à leurs familles et partage la douleur de leurs collègues tout en espérant que ceux portés disparus seront retrouvés sains et saufs.

Appel au soutien des efforts du Cameroun

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale félicite par ailleurs le gouvernement camerounais pour le dispositif important mobilisé pour lutter contre Boko Haram, y compris des moyens aériens. Il encourage, une fois de plus, la communauté internationale à soutenir ces efforts afin d’aider le pays à renforcer ses outils de prévention et la sécurisation de ses frontières, particulièrement en ce moment où les assaillants multiplient des tactiques et usent des engins explosifs pour mener leurs opérations. « Malgré sa détermination, le Cameroun ne peut pas tenir tout seul dans cette guerre asymétrique contre les terroristes de Boko Haram », explique M. Bathily, renouvelant son appel à la cessation immédiate des activités de cette secte islamiste dont il condamne les actes criminels.

Une situation "inacceptable"

Le 10 décembre dernier, le Chef de l’UNOCA a alerté le Conseil de sécurité sur la situation critique sur le terrain, en se basant, entre autres, sur les résultats de la mission d’évaluation envoyée en octobre 2014 dans les zones touchées. « Ce qui se passe dans l’Extrême Nord du Cameroun est inacceptable », résume M. Bathily. Il rappelle en effet qu’au-délà de l’impact sur les droits de l’homme ainsi que sur le plan politique, sécuritaire et humanitaire, les attaques récurrentes de Boko Haram ont des conséquences psychologiques et socio-économiques dont la gravité est inquiétante. Plusieurs écoles n’ont pas pu ouvrir lors de la rentrée scolaire en septembre 2014. De plus, le tourisme est au point mort tout comme les échanges économiques avec le Nigeria et le Tchad.
« Nous devons agir rapidement », conclut M. Bathily, insistant sur l’importance de la coopération régionale et sur la nécessité de s’attaquer aux sources de financement et de ravitaillement de Boko Haram ainsi qu’aux phénomènes qui le favorisent. Conformément à la Déclaration publiée par le Président du Conseil de sécurité à l’issue des débats du 10 décembre, l’UNOCA continuera à collaborer avec le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest (UNOWA) « afin d’aider, selon qu’il conviendra, les États de la région du lac Tchad à remédier aux effets » de la menace du groupe islamiste nigérian.
2015, année de la tolérance...
Le Chef de l’UNOCA saisit cette occasion pour adresser ses vœux de santé, de bonheur et de prospérité à toutes les filles et à tous les fils du Cameroun et de l’Afrique centrale de manière générale. « Ensemble, continuons à œuvrer pour la paix et la sécurité afin de promouvoir l’intégration et le développement durable de la sous-région », souligne M. Bathily, souhaitant que 2015 soit aussi l’année de la tolérance, des compromis politiques, des avancées concrètes dans le domaine de la bonne gouvernance et de la consolidation des acquis démocratiques, en particulier dans les pays engagés dans les processus électoraux.