LUTTE CONTRE LA LRA - FORCE REGIONALE D’INTERVENTION

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18 fév 2013

LUTTE CONTRE LA LRA - FORCE REGIONALE D’INTERVENTION

L'ONU félicite la RDC pour le déploiement de 500 soldats

Cinq cents (500) soldats des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont été officiellement mis à la disposition de la Force régionale d'intervention de l'Union africaine (FRI/UA) chargée de lutter contre l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), mercredi 13 février 2013 à Dungu, dans le Nord est de la RDC. Au cours d'une cérémonie riche en sons et en couleurs, le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale (UNOCA), M. Abou Moussa, a félicité les autorités congolaises pour cette contribution ainsi que pour « leurs efforts et leur engagement, en dépit des contraintes logistiques énormes et des priorités nationales justifiées ».

M. Abou Moussa a par ailleurs renouvelé le soutien de l'ONU à l'Initiative de coopération régionale de l'UA pour l'élimination de la LRA (ICR-LRA). Il a rappelé les nombreuses actions que mènent déjà les différentes entités onusiennes dans les régions affectées. Evoquant le cas particulier de la RDC, il a indiqué qu'en dehors de l'appui matériel et technique, la Mission de l'ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) participe aux opérations conjointes planifiées et aux patrouilles avec les FARDC, permettant ainsi de protéger les populations civiles, de les rassurer et de garantir leur sécurité.

Coopération fructueuse avec la MONUSCO

Dans son allocution, le Général Major Amuli Bahigwa, Chef d'Etat-major chargé des opérations des FARDC, a également mis l'accent sur l'importance de cette coopération avec la MONUSCO, notant qu'elle a permis de réduire « drastiquement les capacités de nuisance de la LRA ». L'Officier général congolais, qui représentait le Vice-Premier ministre chargé de la Défense et des Anciens combattants, a précisé que cela a également favorisé le « déplacement du centre de gravité de ce groupe terroriste hors du territoire », même si on repère encore par endroits « quelques éléments résiduels [...] en quête de survie ». Il a souligné que l'Initiative de coopération régionale de l'UA pour l'élimination de la LRA (ICR-LRA) constitue un espoir supplémentaire dans la volonté collective de « soulager les populations des pays de la région des souffrances et des drames socio-économiques causés par la LRA ». Il a soutenu que les atrocités dont sont coupables les éléments de la LRA sont insoutenables, citant et dénonçant « les viols de femmes, l'esclavage sexuel des jeunes filles mineures, les massacres avec mutilations des victimes, les pillages, l'enrôlement des enfants, etc. ».

Dans ce contexte, le Général Major Amuli Bahigwa a expliqué que la mise à disposition de la FRI/UA de 500 soldats des FARDC constitue un moment mémorable et une étape décisive dans la matérialisation de l'ICR-LRA. S'exprimant en langue nationale (le Lingala), il a invité les éléments concernés à faire preuve de discipline et de professionnalisme dans leur mission.

Forum de mobilisation de fonds

L'ambassadeur Francisco Madeira, Envoyé spécial de l'UA pour la LRA, a également insisté sur ces aspects, notamment sur l'obligation de conduire les opérations militaires « sans porter atteinte aux droits de l'homme ». Il a saisi cette occasion pour lancer un appel afin que les uns et les autres apportent leur appui au Général de brigade ougandais Dick Prit Olum, Commandant de la FRI/UA, présent à la cérémonie de Dungu. Ce dernier a maintenant 3350 éléments sous sa responsabilité, dont 500 de la RDC, 2000 de l'Ouganda, 500 du Soudan du Sud et 350 de la République Centrafricaine. Compte tenu des difficultés auxquelles ils sont confrontés sur le terrain et des nombreux autres défis à relever, M. Francisco Madeira a annoncé que l'Union africaine organisera dans les semaines à venir un Forum de mobilisation de fonds. « Si les pays contributeurs de troupes et leurs voisins ainsi que la communauté internationale ne coopèrent pas et ne coordonnent pas leurs efforts dans la lutte contre la LRA, ce groupe terroriste continuera de déstabiliser la sous-région en toute impunité », a par ailleurs fait observer M. Madeira.

La réunion des experts organisée par l'UNOCA du 11 au 12 février à Entebbe (Ouganda) a aussi mis en évidence ces préoccupations. Lors de cette rencontre, des propositions concrètes ont été faites afin de permettre aux différentes parties prenantes de mieux y répondre. Elles donnent aussi des indications claires sur les voies à suivre pour la mise en œuvre effective de la stratégie régionale de lutte contre la LRA adoptée en juin 2012 par le Conseil de sécurité.