UNSAC : les experts échangent sur la situation socio-politique et sécuritaire en Afrique centrale
Les experts des Etats membres du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) ont commencé leurs travaux mardi 21 mai à Luanda (Angola). Outre les allocutions de circonstance de la représentante du pays hôte et du président sortant du Comité assuré par le Rwanda, la phase protocolaire a été marquée par les échanges sur l’état de la mise en œuvre des recommandations de la dernière session tenue du 20 au 24 novembre 2023 à Kigali.
Les participants ont ensuite suivi avec intérêt la revue de la situation géopolitique et sécuritaire en Afrique centrale présentée par la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). Celle-ci a permis d’avoir un aperçu de l'actualité dans les domaines de la gouvernance politique, de la paix, de la sécurité et de la stabilité au sein des États membres du Comité durant les six derniers mois. De manière générale, l’environnement politique dans l’espace communautaire est « stable », selon la CEEAC. Et si la situation sécuritaire est « restée sous contrôle », elle estime que « quelques cas particuliers méritent l’attention du Comité », y compris les tensions entre et dans certains pays de la sous-région, l’impact sécuritaire et humanitaire de la crise soudanaise sur la RCA et le Tchad ainsi que la persistance des menaces terroristes et groupes armées par endroits, entre autres.
Les délégations du Gabon, du Tchad et de la République démocratique du Congo (RDC) ont fourni des mises à jour sur la situation politique, diplomatique et sécuritaire dans leurs pays respectifs. Celle de la RDC a lancé un appel afin que des efforts supplémentaires soient faits pour aider les autorités et le peuple congolais à mettre définitivement un terme à l’instabilité et à la crise à l’Est de ce pays. Son développement durable en dépend. Cet élément est en effet non seulement un droit mais aussi un levier pour la paix et la sécurité en Afrique centrale, comme l’a montré le Directeur du Centre des Nations Unies pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique centrale (CNUDHD-AC), Nouhoum Sangare. Sa présentation a aussi mis en relief la situation globale dans les domaines relevant de son mandat.
Une partie des travaux des experts a été rehaussée par la présence du Commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité de la Commission de la CEEAC, Mangaral Bante, et du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale et Chef de l’UNOCA, Abdou Abarry. Plusieurs autres entités onusiennes et organisations sous-régionales, régionales ou internationales y participent comme observateurs ou invités.
La réunion des experts a été précédée le 20 mai par celle des points focaux des pays membres (Angola, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Congo, République démocratique du Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Tchad). Elle prend fin jeudi, veille de la session ministérielle prévue le 24 mai 2024 dans la capitale angolaise, qui accueille pour la troisieme fois cet événement depuis que l'UNOCA assure le Secrétariat de l'UNSAC (2011). Les 49e et 40e sessions y avaient déjà eu lieu respectivement du 25 au 29 novembre 2019 et du 1er au 5 juin 2015.