L’implication des jeunes dans la prévention et la résolution des conflits, la lutte contre la radicalisation et la participation à un système d’alerte précoce sera au centre d’un atelier le 7 décembre, en marge de la 45e réunion du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) prévue du 4 au 8 décembre 2017 à Kigali (Rwanda). Des membres du Pan-African Youth Network for the Culture of Peace (PAYNCoP) ainsi que ceux des Conseils nationaux de la jeunesse (CNJ) de l’Angola, du Cameroun, de la République Centrafricaine (RCA), du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale et du Rwanda y prendront part.  

Contribuer davantage aux processus de paix

Au-delà du renforcement de l’engagement des jeunes dans la promotion d’une culture de la paix et de la non-violence, cette activité inédite permettra de réaffirmer leur volonté de contribuer davantage aux processus de paix et aux débats sur les défis liés à leur avenir. De plus, en s’adressant directement aux représentants des leaders de la sous-région, ils plaideront en faveur d’une meilleure prise en compte de leurs préoccupations et de leurs attentes. Celles-ci seront consignées dans une Déclaration que les jeunes prévoient d’adopter à l’issue de l’atelier de Kigali, qui se situe dans le prolongement du Forum panafricain des jeunes pour la culture de la paix - dont les travaux, débutés le 30 novembre, s’achèvent le 2 décembre à Libreville (Gabon). Ils feront lecture de ladite Déclaration le 8 décembre devant les chefs de délégations de l’UNSAC comprenant, entre autres, les ministres des Affaires étrangères. M. François Louncény Fall, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale et Chef de l’UNOCA, participera à cette session ministérielle. 

Mise en œuvre de la résolution 2250 du Conseil de sécurité

De manière générale, l’atelier de Kigali contribuera à la mise en œuvre de la résolution 2250 du Conseil de sécurité des Nations Unies qui souligne « que les jeunes devraient prendre une part active à l’instauration d’une paix durable et œuvrer à la justice et à la réconciliation, et que l’importance démographique de la jeunesse actuelle est un atout qui peut contribuer à instaurer durablement la paix et la prospérité économique, si tant est que des politiques inclusives soient en place ». Cette même résolution précise que « les jeunes peuvent [...] servir d’exemple pour ce qui est de prévenir et de combattre l’extrémisme violent, lequel conduit parfois au terrorisme et alimente les conflits, empêche le développement socio-économique et nourrit l’insécurité régionale et internationale ». 

L’atelier de Kigali sera précédé par la réunion des experts de l’UNSAC, du 4 au 6 décembre. Ils échangeront les vues sur les défis politiques et sécuritaires de la sous-région, avec une attention particulière sur la situation dans les onze pays membres du Comité (Angola, Burundi, Cameroun, République Centrafricaine, Congo, République démocratique du Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Tchad). Le bureau sortant, présidé par le Cameroun, présentera un état de la mise en œuvre des recommandations et des décisions de la 44e réunion tenue du 29 mai au 02 juin 2017 à Yaoundé, y compris celles relatives à la revitalisation du Comité. Il passera également en revue les efforts entrepris à différents niveaux pour faire face aux menaces qui pèsent sur la sécurité transfrontalière en Afrique centrale, notamment les activités du groupe terroriste Boko Haram et de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) ainsi que l’insécurité maritime dans le Golfe de guinée et la circulation incontrôlée des armes, sans oublier le braconnage et le trafic illicite de l’ivoire, etc. 

NOTE AUX EDITEURS

■ C’est la deuxième fois que le Rwanda abrite une réunion de l’UNSAC depuis que l’UNOCA en assure le Secrétariat. Ce pays avait déjà accueilli la 36e session du Comité, du 20 au 23 août 2013 à Kigali. La cérémonie officielle d’ouverture avait été présidée par l’ancien Premier ministre Pierre-Damien Habumuremyi, qui avait prononcé le discours de circonstance. Les travaux avaient permis de réaffirmer l’importance des actions collectives en faveur d’une sécurité et d’une paix durables en Afrique centrale et en particulier en RCA. Les ministres des Affaires étrangères et chefs de délégations des Etats membres de l’UNSAC avaient du reste adopté la « Déclaration de Kigali » exhortant « la communauté internationale à continuer à accorder toute l’attention nécessaire à la situation en RCA et à en faire une priorité ». La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Madame Louise Mushikiwabo, qui avait assuré la présidence tournante du Comité, reprendra les commandes lors de la 45e réunion. Le Rwanda présidera en effet le Comité jusqu’à sa 46e session qui aura en principe lieu au Congo durant le premier semestre 2018.

TELECHARGER LA VERSION PDF