Ouverture à Kigali de la 45e réunion du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale

Les débats des experts de l'UNSAC se déroulent dans un esprit constructif et dans une bonne atmosphère. Photo UNOCA

Mme Nama Anne Chantal (Cameroun) a cedé son fauteuil de Présidente du Comité à Mme Diyana Gitera (Rwanda). Photo UNOCA

précédent suivant
5 déc 2017

Ouverture à Kigali de la 45e réunion du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale

Après la réunion des Points focaux du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) tenue lundi 4 décembre au Ministère rwandais des Affaires étrangères (MINAFFET), celle des experts a commencé le 5 décembre dans un hôtel de Kigali. Les travaux ont été ouverts par le Secrétaire permanent au MINAFFET, M. Claude Nikobisanzwe. « Aujourd’hui, nous faisons face à de sérieux défis, qu’il s’agisse de ceux auxquels sont confrontés nos frères en République centrafricaine, ou des menaces grandissantes de groupes terroristes tels que Boko Haram. Nous disposons […] d’un momentum réel pour mettre en avant des approches visant à prévenir les conséquences dommageables de ces conflits violents, grâce entre autres, aux initiatives de désarmement qui ont toujours caractérisé les actions […] de l’UNSAC », a déclaré le Secrétaire permanent. 

Poursuivre les efforts contre la prolifération des armes illicites

« Pour bâtir une Afrique intégrée et prospère, nous devons poursuivre nos efforts contre la prolifération des armes illicites », a-t-il poursuivi, expliquant que cette démarche est nécessaire pour donner la possibilité aux jeunes africains et africaines « d’utiliser leur immense potentiel pour permettre l’essor tant attendu de notre continent ». M. Claude Nikobisanzwe a conclu en rappelant l’importance des questions de paix et de sécurité traitées au sein du Comité. Il a notamment souligné que sans ces valeurs fondamentales et précieuses, il est « impossible de réaliser les aspirations de nos populations ».

L’intervention du Secrétaire permanent au MINAFFET a été précédée par celle de Mme Nama Anne Chantal, Directrice par intérim des Nations Unies et de la Coopération décentralisée au Ministère camerounais des Relations extérieures. En tant que Présidente sortante du Comité des experts, elle a fait le bilan des activités menées par le Bureau depuis la 44e réunion tenue du 29 mai au 2 juin 2017 à Yaoundé, au Cameroun. Elle a saisi cette occasion pour insister sur les enjeux de la 45e session. « Qu’il s’agisse de la lutte contre le terrorisme, la criminalité transnationale organisée, les violences armées, la piraterie maritime, la circulation illicite des armes, l’encadrement des réfugiés et personnes déplacées dans notre région, etc., nous sommes tous concernés à titre individuel et à titre collectif », a noté Mme Nama, qui a par la suite cedé son fauteuil de Présidente du Comité à Mme Diyana Gitera, Directrice générale des Affaires multilatérales au MINAFFET.  

Désormais, c’est le Rwanda qui assure en effet la présidence tournante du Comité. La République démocratique du Congo fait son entrée au bureau comme Rapporteur tandis que le Congo devient premier vice-président et le Tchad 2e vice-président. C’est cette nouvelle qui a dirigé la suite des travaux, notamment les échanges et les débats sur la revue géopolitique et sécuritaire présentée par la CEEAC, la situation en République Centrafricaine, la promotion du désarmement et des programmes de limitation des armements en Afrique centrale, etc. 

Les travaux des experts s’achèvent jeudi 7 décembre, quelques heures avant le début de l’atelier sur « l’Implication des jeunes dans la prévention et la résolution des conflits, la lutte contre la radicalisation et la participation à un système d’alerte précoce en Afrique centrale ». La session ministérielle du Comité aura lieu le 8 décembre.