Renforcement de la participation des femmes dans la vie politique : l’UNOCA favorise un échange d’expériences entre le Gabon et la RDC

La nécessité de promouvoir et de mettre en oeuvre la résolution 1325 (Femmes, paix et sécurité) fait partie des points évoqués par la trentaine de participantes reunies à la salle de conférence de la représentation de l'ONU en Afrique centrale. Photo UNOCA/Ousmane Drabo

1 nov 2024

Renforcement de la participation des femmes dans la vie politique : l’UNOCA favorise un échange d’expériences entre le Gabon et la RDC

Le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) a organisé du 30 au 31 octobre à Libreville, un atelier axé sur la capitalisation des expériences et le renforcement des compétences des femmes leaders du Gabon et de la République démocratique du Congo (RDC). L’événement, qui a bénéficié du soutien de la Confédération suisse et de la collaboration de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ainsi que des partenaires nationaux, a permis de faciliter le partage de bonnes pratiques inspirées des parcours des participantes congolaises, notamment lors des négociations de Sun City (Afrique du Sud, 2002) et des processus électoraux en RDC. Les échanges ont mis en lumière plusieurs thèmes : le plaidoyer pour une participation équitable des femmes, le développement de compétences en leadership transformationnel et la lutte contre les violences basées sur le genre en milieu politique. Les discussions ont également mis en relief la nécessité d’établir des cadres de suivi et d’évaluation pour mesurer les progrès réalisés. 

Implication des femmes dans les processus de paix

La Ministre gabonaise des Affaires sociales, Nadine Nathalie Awanang, présente lors de la cérémonie d’ouverture, a rappelé les enjeux  de telles initiatives pour l’émancipation des femmes. Elle a par ailleurs indiqué que cette question fait partie des priorités des autorités de son pays. L’amélioration de la condition féminine est également inscrite au cœur des actions de la Commission de la CEEAC, comme l’a souligné avec force la Commissaire à la Promotion du Genre, au Développement humain et social de cette institution sous-régionale, Yvette Ngandu Kapinga. Elle a  égrainé les nombreux outils et engagements  adoptés dans ce sens. Outre la Déclaration de Kinshasa sur les Femmes, la Paix et la Sécurité en Afrique centrale, elle a notamment cité l’Agenda commun pour l’autonomisation de la femme en Afrique centrale et la mise en place du réseau des femmes médiatrices d’Afrique centrale. Mme Ngandu a précisé que ces instruments et bien d’autres ont pour but de garantir pleinement la participation des femmes à la résolution des conflits, aux processus de paix et à la cohésion sociale. 

L’Ambassadeur de Suisse au Gabon (avec résidence à Kinshasa/RDC), Chasper Sarott, a souligné l’importance qu’accorde son pays à l’atteinte de ces objectifs communs : « ce sont des actions concrètes qui ouvrent la voie à un changement durable pour les femmes africaines », a-t-il affirmé dans son propos à l’ouverture des travaux. Une idée partagée par le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale et Chef de  de l’UNOCA, Abdou Abarry, qui a par ailleurs insisté sur la nécessité, pour les uns et les autres, d’inscrire la mise en œuvre de la résolution 1325 dans leurs préoccupations quotidiennes. « La question de donner aux femmes la capacité et la place qu’elles méritent n’est pas un choix, c’est un impératif catégorique », a-t-il expliqué. 

Faire avancer la représentation féminine en Afrique centrale…

Le Chef de l'UNOCA a saisi cette occasion pour réitérer son engagement en faveur d'une participation politique inclusive et équitable. Un engagement très bien accueilli par la trentaine de participantes à l’atelier de Libreville, dont la clôture, le 31 octobre 2024 en presence du Chef de Cabinet de l'UNOCA (El Hadji Ibrahima Diene),  coïncidait avec le 24e anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité. 

Au cours d’une session virtuelle en partenariat avec le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) et ONU Femmes - faisant office de commémoration, les femmes leaders gabonaises et congolaises ont pu échanger sur les progrès et défis liés à la mise en œuvre de ladite résolution. Avant de se séparer, elles se sont engagées à intensifier leur collaboration pour faire avancer la représentation féminine dans la région et créer des espaces où les jeunes générations pourront s’épanouir dans des rôles de leadership. Elles ont aussi et surtout reconnu que la résolution 1325 marque une avancée vers un avenir où les femmes africaines occupent une place centrale dans les processus décisionnels et disposent des leviers politiques et diplomatiques pour faire valoir leurs droits à la participation effective à la gouvernance.