UNSAC : la situation humanitaire en Afrique centrale au cœur de la 59e réunion du 26 au 30 mai 2025 à N’Djamena  

De nombreux réfugiés soudanais, parmi lesquels des jeunes, affluent au Tchad voisin depuis le début du conflit au Soudan il y a deux ans, posant des défis humanitaires importants à ce pays d'Afrique centrale qui, comme d'autres subissant les mêmes phénomènes, a besoin de moyens conséquents pour y faire face. Photo OCHA/Catherine Arseneau

25 mai 2025

UNSAC : la situation humanitaire en Afrique centrale au cœur de la 59e réunion du 26 au 30 mai 2025 à N’Djamena  

La 59e réunion du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) se tiendra du 26 au 30 mai 2025 à N’Djamena, capitale du Tchad, sur le thème « l’impact de la situation humanitaire en Afrique centrale ». Les agences spécialisées de l’ONU et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) présenteront un état des lieux, en s’appuyant, entre autres, sur des cas concrets ainsi que sur les conclusions du Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement tenu en février à Malabo (Guinée équatoriale) sur cette question cruciale. Les conséquences de la crise dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) occupera une place importante dans les discussions tout comme celles des activités du groupe terroriste Boko haram dans le bassin du lac Tchad. 

Gouvernance électorale et démocratique  

Les enjeux liés à la gouvernance électorale et démocratique seront également abordés – avec une grande attention sur l’evaluation des processus de transition au Gabon et de médiation en RDC. L’ordre du jour prévoit aussi des échanges sur la situation géopolitique et sécuritaire en Afrique centrale, notamment les développements majeurs depuis la 58e réunion qui a eu lieu du 25 au 29 novembre 2024 à Bangui (République centrafricaine), y compris sur les problématiques pertinentes comme les droits de l‘homme, la sécurité maritime dans le golfe de Guinée, etc. 

Les points focaux des pays membres se réuniront lundi 26 mai pour passer en revue le programme final avant les travaux des experts, du 27 au 29 mai. Ces travaux déboucheront sur la production d’un rapport qui sera examiné et adopté lors de la session ministérielle le 30 mai. Plusieurs hauts fonctionnaires des Nations Unies, dont le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale et Chef de l’UNOCA,  Abdou Abarry, y participeront. Ce dernier prononcera une allocution de circonstance lors de la cérémonie officielle d’ouverture de cette séquence ministérielle au cours de  laquelle le  Président de la Commission de la CEEAC,  Gilberto Da Piedade Verissimo, prendra aussi la parole. 

A l’issue de la 59e session de l’UNSAC, le Tchad, qui en assure actuellement la première-vice-présidence, succèdera à la République centrafricaine à la présidence tournante du Comité pour une période de six mois. C’est la troisième fois qu’il occupera ce poste  depuis que le Secrétariat de l’UNSAC a été confié au Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) en 2011. Le Tchad avait déjà en effet assumé cette responsabilité après les 37e et 47e réunions tenues à N’Djamena respectivement du 19 - 23 décembre 2013 et du 3 au 7 décembre 2018. 

NOTE AUX EDITEURS

■ Mis en place le 28 mai 1992 conformément à la résolution 46/37 B (6 décembre 1991) de l’Assemblée générale de l’ONU, le Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) comprend les onze pays membres de la CEEAC : l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine (RCA), le Congo, la République démocratique du Congo (RDC), le Gabon, la Guinée équatoriale, le Rwanda, Sao Tomé et Principe, et le Tchad. Il se réunit deux fois par an non seulement pour discuter des défis auxquels l’Afrique centrale est confrontée et faire des recommandations pour y faire face, mais aussi pour promouvoir la diplomatie préventive, la limitation des armes, le désarmement, la non-prolifération et le développement dans la sous-région. Les participants sont des Ministres des Affaires étrangères et autres chefs de délégation généralement conduite par des hauts fonctionnaires en charge des questions de défense et de sécurité. Plusieurs organismes sous-régionaux, régionaux et internationaux y prennent également part comme observateurs. 

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