UNSAC - 34EME REUNION MINISTERIELLE

25 mai 2012

UNSAC - 34EME REUNION MINISTERIELLE

Réflexion sur les solutions aux menaces contre la sécurité

Les travaux des experts de la 34e réunion du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) ont été ouverts lundi 14 mai à Bujumbura, la capitale du Burundi, par M. Gérard Bikebako, Secrétaire permanent du ministère burundais des Relations extérieures et de la Coopération internationale (sur la photo, 3e à partir de la gauche). M. Gérard Bikebako a rappelé la place primordiale de l'UNSAC dans la promotion de la paix dans la sous-région. Il a souligné que le Comité s'est « révélé être un instrument important au service de notre sécurité collective tant au niveau de la prévention des conflits qu'à la mise en place des mécanismes de gestion commune des crises potentielles ou existantes ».

Le Secrétaire permanent du ministère burundais des Relations extérieures et de la Coopération internationale a émis le vœu que la réunion de Bujumbura soit « un nouveau maillon de la chaîne des pays membres [...] dans la perspective d'une meilleure efficacité dans la recherche des solutions aux défis sécuritaires auxquelles notre sous-région est confrontée ». Les experts réunis à Bujumbura réfléchissent notamment sur les questions cruciales telles que la piraterie et la sécurité maritime, les menaces récurrentes des groupes armés, y compris celles de l'organisation terroriste « Boko Haram », du Front populaire pour le redressement (FPR) de Baba Laddé, de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony, etc. Ces sujets, qui reviendront dans les débats avant la fin des travaux, ont particulièrement enrichi les discussions sur la revue géopolitique et sécuritaire dressée par le Secrétariat général de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) et présentant la situation dans les onze Etats membres.

Les experts de l'UNSAC ont par ailleurs présenté un état des lieux de la ratification, dans leur pays respectif, de la « Convention de l'Afrique centrale pour le contrôle des armes légères et de petit calibre, de leurs munitions, et de toutes les pièces et composantes pouvant servir à leur fabrication, réparation et assemblage ». Si tous les Etats membres de l'UNSAC ont déjà signé cet important instrument adopté en avril 2010 à Kinshasa (République démocratique du Congo), aucun d'entre eux ne l'a encore ratifié. Les processus de ratification sont en cours dans les institutions nationales compétentes. Plusieurs Etats membres ont indiqué qu'ils les achèveront d'ici le 20e anniversaire de l'UNSAC prévu lors de la 35e Réunion à Brazzaville (Congo).

L'ordre du jour prévoit aussi des échanges sur le programme de limitation des armements en Afrique centrale, le rôle des femmes dans la promotion de la paix et la sécurité, etc. Les travaux du Comité des experts prennent fin mercredi 16 mai. En dehors de la CEEAC, plusieurs organisations régionales et internationales y participent comme observateurs : le Bureau des Nations Unies au Burundi, le Centre des Nations Unies pour les Droits de l'Homme et la Démocratie en Afrique centrale, le Centre régional de l'ONU pour la paix et le désarmement en Afrique, le Bureau sous-régional de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique, ONU Femmes, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, etc. La réunion des experts sera suivie, du 17 au 18 mai, par celle des ministres des Affaires étrangères.