Satisfaction des officiers gabonais à l’issue de l’atelier sur la criminalité organisée

20 avr 2018

Satisfaction des officiers gabonais à l’issue de l’atelier sur la criminalité organisée

L’atelier de formation des Forces de police nationale (FPN) du Gabon sur la « criminalité organisée » officiellement ouvert lundi 16 avril 2018 au Ministère de l’Intérieur, siège du Commandement des FPN, à Libreville, a pris fin vendredi 20 avril avec, entre autres, la remise des attestations. La trentaine d’officiers qui en ont bénéficié ont exprimé leur satisfaction par rapport au contenu des travaux - essentiellement centrés sur les problématiques liées au trafic des drogues et des stupéfiants, le blanchiment des capitaux, la cybercriminalité et le terrorisme. Ils ont en effet pu « cerner les contours de ces fléaux », comme l’a indiqué le Colonel Iba-Ba Alain Djibril, Directeur général des Operations, en clôturant la session au nom du Commandant en Chef des FPN. 

Anticiper sur les mutations de la criminalité 

Parmi les recommandations formulées à l’issue du séminaire, les participants ont évoqué la nécessité de « créer un système régional de communication informatise et sécurisé afin de favoriser des échanges d’informations confidentielles sur les terroristes de la sous-région ». De même, ils ont plaidé pour la mise en place d’un « arsenal juridique adapté pour lutter voire anticiper sur les mutations de la criminalité ». Par ailleurs, pour freiner et éliminer le phénomène de blanchiment de capitaux, ils suggèrent le renforcement des moyens pouvant faciliter une « meilleure traçabilité de ces capitaux ».  

« Vous aurez compris que pour éviter le chaos, une prise de conscience collective et des efforts considérables sont à déployer pour contrer la progression de la criminalité sous toutes ses formes », a conclu le Colonel Iba-Ba Alain Djibril. Ce dernier a exprimé sa gratitude aux experts (FPN, Groupe d’Action contre le Blanchiment d’argent en Afrique centrale [GABAC], Communauté économique des Etats d’Afrique centrale [CEEAC]) pour leurs contributions au succès de la formation. Il a également réitéré les remerciements du haut commandement de la police à l’UNOCA, qui ne ménage aucun effort pour accompagner les autorités dans leur politique de renforcement des capacités des institutions chargées de la prévention des violences, du respect de la loi et du maintien de l’ordre.

Lors de la cérémonie d’ouverture le 16 avril, M. Norbert N. Ouendji, Responsable de l’Unité de la Communication stratégique et de l’Information publique de l’UNOCA, avait rappelé que cette question est une composante essentielle du mandat de l’UNOCA. Il avait précisé qu’elle est aussi l’une des priorités du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale, Chef de l’UNOCA, M. François Louncény Fall.

L’atelier organisé du 16 au 20 avril était d’ailleurs la deuxième séquence d’un important projet en quatre phases. La première a eu lieu du 19 au 23 février 2018. Elle avait favorisé la formation et la sensibilisation de 33 fonctionnaires de police en matière de « protection des droits humains dans le cadre du processus judiciaire et de la gestion démocratique des foules ».

La troisième séquence portera sur les questions de désarmement et de réformes du secteur de la sécurité. La Conseillère principale Police du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) travaille avec le Commandement en Chef des Forces de police nationale pour la mise en œuvre de cette activité. Celle-ci aura lieu avant la fin de l’année.