PAIX EN AFRIQUE CENTRALE

19 oct 2012

PAIX EN AFRIQUE CENTRALE

Une feuille de route pour les représentants de l'ONU

La deuxième réunion des Représentants spéciaux du Secrétaire général de l'ONU, des Coordonnateurs résidents et des Directeurs régionaux du système des Nations Unies en Afrique centrale, s'est achevée vendredi 12 octobre à Libreville (Gabon) avec l'adoption de douze recommandations résumant l'essentiel des discussions entamées mercredi 10 octobre.

Dans cette feuille de route, les participants insistent sur la nécessité d'organiser un séminaire sur les questions transfrontalières et migratoires, y compris celles liées à la situation des réfugiés. Cette activité devrait tenir compte des aspects relatifs à la sécurité et aux droits de l'Homme, l'objectif principal étant de trouver des réponses coordonnées et durables aux défis qui interpellent la sous-région dans ces domaines. Le Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale (UNOCA) a été chargé de prendre des dispositions pour concrétiser ce projet, en collaboration avec la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL). Il a été convenu que le HCR et l'Office des migrations internationales (OMI) y seront également associés, ainsi que la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) et la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC).
Dans le même esprit, les participants ont mis un accent particulier sur le renforcement des capacités des médias de la sous-région. Ils ont plaidé pour une professionnalisation soutenue de ce secteur en soulignant l'importance de la liberté d'expression dans la promotion de la démocratie. Sans cette valeur fondamentale, il est difficile, voire impossible pour les journalistes d'agir efficacement comme partenaires et artisans de la paix. L'UNOCA, qui avait déjà engagé une réflexion sur cette préoccupation, la développera avec les autres parties prenantes, afin de trouver la façon la plus adéquate pour mettre en oeuvre cette recommandation.
Par ailleurs, les représentants de l'ONU en Afrique centrale ont estimé qu'il est impératif de s'attaquer de manière urgente à l'épineux problème du chômage des jeunes, phénomène qui présente un fort potentiel d'instabilité pour les Etats de la sous-région. L'UNOCA a été invité à renforcer la coopération avec les institutions onusiennes et les partenaires concernés (Banque mondiale, Banque africaine de développement, CIRGL, etc.) pour étudier les voies et moyens de relever ce défi.
Les participants ont exprimé le souhait que l'UNOCA soit doté de ressources additionnelles pour faire face à ces différents dossiers auxquels il faudrait ajouter, entre autres, celui relatif aux processus électoraux - dont la mauvaise gestion est souvent source de tension ou de crise politique dans certains pays. Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU et chef de l'UNOCA, M. Abou Moussa, a indiqué que toutes ces recommandations seront portées à l'attention du Conseil de sécurité en novembre, lors de la présentation du troisième Rapport du Secrétaire général de l'ONU sur les activités de l'UNOCA.
Les Coordonnateurs résidents du Système des Nations Unies en Angola, au Burundi, au Congo, au Gabon et en Guinée Equatoriale ont pris à la réunion de Libreville, dont la cérémonie officielle d'ouverture a été présidée le 11 octobre par le ministre délégué auprès du ministre gabonais des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de la Francophonie, M. Dominique Guy Noël Nguieno.
Les représentants du PNUD, de l'UNESCO, de la FAO, du HCR, de l'ONUSIDA, du FMI, de la Banque mondiale, du Centre des Nations Unies pour les Droits de l'Homme et la démocratie en Afrique centrale (CNUDHD-AC), de la MONUSCO, du Bureau intégré des Nations Unies en République centrafricaine (BINUCA) y étaient présents ainsi que le Représentant spécial du Secrétaire général au Burundi et chef du Bureau des Nations Unies au Burundi (BNUB), la Sous-secrétaire générale de l'ONU (Département de la Sûreté et de la Sécurité), les représentants de CEEAC et de la CIRGL, etc.
L'UNOCA organisera la troisième réunion annuelle durant le dernier trimestre 2013 pour évaluer la mise en oeuvre des recommandations de Libreville et poursuivre les débats sur des sujets en rapport avec son mandat.