SOMMET DE YAOUNDE - LUTTE CONTRE LA PIRATERIE MARITIME

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28 juin 2013

SOMMET DE YAOUNDE - LUTTE CONTRE LA PIRATERIE MARITIME

Les Chefs d'Etat ont apprécié le rôle moteur des Nations Unies

Les interventions qui ont rythmé la cérémonie d'ouverture du Sommet régional sur la sûreté et la sécurité maritimes dans le golfe de Guinée ont mis en exergue la contribution significative de l'ONU dans le processus ayant conduit à l'organisation de cet événement. Morceaux choisis et texte intégral des discours prononcés le 24 juin par les Présidents Paul Biya (Cameroun), Idriss Deby Itno (Tchad/CEEAC) et Alassane Ouattara (Côte d'Ivoire/CEDEAO).

Paul Biya : Notre feuille de route a été tracée par le Conseil de sécurité

« Je demeure [...] convaincu qu'il n'y a pas de développement sans paix et sécurité. Cela est encore plus vrai pour une région comme la nôtre où l'économie des Etats dépend encore largement de notre capacité à créer des richesses ; cette création des richesses passe également par une maîtrise totale de l'espace maritime. C'est dans cet esprit que le Conseil de Sécurité des Nations Unies a, par la Résolution 2039 du 29 février 2012, appelé nos Etats à convoquer le présent sommet conjoint. Le Cameroun s'en réjouit d'autant plus fortement que la préoccupation des Nations Unies rejoint la sienne.

La feuille de route de notre sommet a été tracée par le Conseil de Sécurité : élaborer une stratégie régionale de lutte contre la piraterie, en coopération avec l'Union Africaine et avec le soutien des bureaux régionaux du Secrétariat Général de l'ONU en Afrique de l'Ouest et en Afrique Centrale ». TELECHARGER LE DISCOURS

Idriss Deby : L'aboutissement du processus de mise en œuvre de la résolution 2039

« La Conférence Interministérielle CEEAC/CEDEAO/CGC tenue à Cotonou en mars dernier a fait un excellent travail sur le processus de mise en œuvre de la résolution 2039 du Conseil de Sécurité des Nations unies du 29 février 2012. Cette résolution encourage la CEDEAO, la CEEAC et la Commission du Golfe de Guinée à créer et mettre en œuvre des centres de coordination pour la sécurité maritime nationale et transrégionale dans la région du Golfe de Guinée. La même résolution appelle les partenaires internationaux à fournir aux Etats et aux organisations de la Région, un appui conséquent pour renforcer leurs capacités d'agir. Cette importante rencontre d'aujourd'hui est donc l'aboutissement du processus de mise en œuvre de cette résolution. Je considère personnellement ces assises de Yaoundé comme un tournant important et décisif dans la lutte pour la sûreté et la sécurité maritimes dans le Golfe de Guinée ». TELECHARGER LE DISCOURS

Alassane Ouattara : La Résolution 2039 confère à nos actions toute leur légitimité.

« Je me félicite des premières mesures prises par l'Union européenne et l'adoption de la Résolution 2039 du 29 février 2012 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. En effet, le Conseil de Sécurité exhorte la CEDEAO, la CEEAC et la CGG à œuvrer conjointement et en coopération avec l'Union Africaine (UA) et les partenaires internationaux pour l'élaboration d'une stratégie régionale de lutte contre la piraterie, les vols à mains armées et les autres activités illicites commis en mer.

A cet égard, je voudrais féliciter le Président Boni YAYI dont la déclaration devant le Conseil de Sécurité a permis l'adoption de cette Résolution. Je voudrais aussi saluer le rôle déterminant du Président Faure GNASSINGBE du Togo, qui siège au Conseil de Sécurité et qui a permis l'inscription de cette question à l'agenda du Conseil de Sécurité [...]. Je voudrais adresser [mes] remerciements au Secrétaire Général des Nations Unies pour la bienveillante attention qu'il a accordée à l'examen de cette question en faisant adopter la Résolution 2039 du 29 février 2012, qui confère à nos actions toute leur légitimité ». TELECHARGER LE DISCOURS

Appel à l'ONU pour la mobilsation des ressources

Le Sommet de Yaoundé a été sanctionné par un Communiqué final et une Déclaration politique. Dans ce dernier document, les Chefs d'Etat et de Gouvernement demandent au Secrétaire général des Nations Unies et à la Présidente de la Commission de l'Union africaine (UA) "d'appuyer les efforts visant à mobiliser les ressources nécessaires à la mise en oeuvre" de ladite Déclaration.