UNSAC : Les effets du changement climatique et de la transhumance sur la stabilité régionale

Une vue de la dégradation des côtes de Sao Tome-et-Principe (Photo UN/Samperode Mba)
Mabaye Dia, Conseiller en sécurité climatique de l'UNOCA durant son exposé (Photo UN/Samperode Mba)
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18 mai 2023

UNSAC : Les effets du changement climatique et de la transhumance sur la stabilité régionale

Sao Tome, le 18 mai 2023 - La 55e réunion des experts du Comité consultatif permanent des Nations Unies charge des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) se poursuit à Sao Tome sur le thème de « la sécurité climatique dans la perspective de prévention de conflits et de consolidation de la paix et de la stabilité en Afrique centrale ».

 

 

Au cours de la deuxième journée d’échanges, le 17 mai, le Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale (UNOCA) a présenté son analyse sur les effets du changement climatique et de la transhumance sur la stabilité régionale. Après avoir fait un point des connaissances actuelles sur le changement climatique en Afrique centrale, M. Mabaye Dia, Conseiller en sécurité climatique/UNOCA, a montré comment ce phénomène   affecte la paix et la stabilité. Il a notamment évoqué  l’intensification de la mobilité humaine, la hausse des violences intercommunautaires, en particulier entre éleveurs et agriculteurs, l’augmentation du crime organisé et des activités des groupes armés non étatiques, la pression accrue sur le littoral et la hausse de la criminalité et de la piraterie maritime, les conflits fonciers, l’insécurité alimentaire et la pression accrue sur les terres et la menace croissante sur la forêt tropicale du Bassin du Congo.

Concernant les relations et réponses aux dynamiques agriculteurs-éleveurs, le Conseiller en sécurité climatique de l’UNOCA a indiqué clairement qu’il y a un conflit permanent exacerbé par la rareté accrue des ressources. Pour y faire face, il ressort que « les communautés locales, les systèmes traditionnels et coutumiers, les coopératives et associations agro-pastorales, les autorités étatiques et régionales, les acteurs de la société civile (OSC) et les agences internationales ont développé une variété de réponses pour gérer et résoudre les conflits et la violence associée ». Cela suggère une acceptabilité et une rentabilité accrues ainsi que des résultats positifs de l'utilisation du dialogue communautaire et des mécanismes de consolidation de la paix et de règlement des différends par les OSC et les agences internationales.

Dans ce contexte, Mabaye Dia, Conseiller en sécurité climatique de l’UNOCA, a souligné la nécessité de finaliser la stratégie de la CEEAC sur la transhumance et la mobilité pastorale apaisées en Afrique centrale.  De même, il faudrait adopter une règlementation régionale sur la transhumance et mettre en œuvre des solutions pratiques orientées vers l'action s’inscrivant dans le cadre de la reconstruction de l’économie rurale.

En ce sens, l’UNOCA a réaffirmé sa disponibilité à continuer à travailler avec la CEEAC pour appuyer les Etats membres et répondre a leurs attentes, y compris celles exprimées dans le cadre de l’UNSAC.

La 55e session du Comité a commencé lundi 15 mai avec la réunion des Points focaux suivie de celle des experts, qui prend fin le 18 mai.  Le segment ministériel aura lieu le 19 mai.